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    (Le membre fantôme).

    A plusieurs reprises j'ai proposé à Muriel de partir si elle le désirait, d'aller vivre avec quelqu'un de normal. A chaque fois , elle est restée.

    Mes questions sont appelées à demeurer sans réponse. Je sais seulement qu'en sortant de l'hôpital je devrai faire un séjour de longue durée dans un centre de rééducation et d'appareillage près de Paris. Dans le même temps, cette nouvelle me "booste" et me terrifie.

    Car l'hôpital est aussi une "bulle" où, contre toute attente, on s'habitue à être dorloté, entouré, assisté, de telle sorte que l'on finit par s'y sentir en sécurité.

    Je sais maintenant qu'il y aura un après, alors je m'accroche, avec cette énergie si neuve et époustouflante qu'elle fait peur à mes proches, par exemple lorsque je leur demande péremptoirement de se renseigner sur tout ce qui se fait en matière de prothèses...

    Les pauvres, ils ne sont pas au bout de leurs surprises: peu de temps après, je leur annonce ma décision de faire de la plongée sous-marine et de reconduire une voiture – d'où la nécessité de prothèses.

    Extrait du livre de Philippe Croizon:  "J'ai décidé de vivre"
    Jean Claude Gawsewitch Editeur
    Publié avec l'autorisation de l'auteur


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    (L'électrochoc)

     

    Après la léthargie et le coma intellectuel, le désespoir et la dépression, la révolte et les questions, il va se produire quelque chose d'imprévu et surtout d'inédit pour moi, qui à y bien réfléchir, tient à cette force insoupçonnée au plus profond de nous, sûrement proche de la survie animale...

    Un jour, Jacky me rend visite. Alors qu'une fois de plus, je lui répète que je suis foutu, que la mort est la seule solution, que je n'ai de place nulle part et encore moins face à moi-même, il me dit ceci:

    " - Tu vois Philippe, moi j'ai perdu mon père très jeune, je sais ce que c'est de ne pas avoir eu de papa. Pense à Jérémy et au futur bébé: plus tard ils auront besoin de toi, ils auront besoin d'un père."

    C'est tout.Le genre de phrases banales que l'on tente pour sortir quelqu'un de son marasme. On y croit, on n'y croit pas: on essaie...

    Essai réussi ! But ! Touché ! Bien que virtuel, ce second électrochoc se révèle aussi fort que le premier. Il me fera renaître, il marquera le début de ma reconstruction !

    Cette phrase anodine réveille avec une force insensée mon envie de vivre pour voir grandir mes enfants. Je veux être le papa qui les guidera sur le chemin de la vie, je veux rester le plus longtemps possible auprès de ceux que j'aime.

    Extrait du livre de Philippe Croizon:  "J'ai décidé de vivre"
    Jean Claude Gawsewitch Editeur
    Publié avec l'autorisation de l'auteur

     


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    Résumé du chapitre 7: La prairie.

    Marie et Tomek se recueillent sur la tombe de Pitt ...
    Tomek sent une fleur de la prairie et il a des hallucinations ... il croit avoir des moufles aux mains comme quand il était petit ... heureusement Marie intervient ...
    Ils passent la nuit dans la carriole , puis au matin, Marie prépare un baluchon avec de quoi manger pour Tomek et chacun part de son côté ... Tomek va dans la prairie après avoir mis des boules de tissu dans ses narines pour ne pas sentir les fleurs ...

    Emilie, Franck, Lucine, Stefanny .


    [...] Cela dégrisa un peu Tomek et il sentit au même moment qu'une grande fatigue le submergeait. Il s'assit, mais cela ne suffisait pas et il finit par s'allonger sur le sol de la prairie. Sa tête reposait sur un coussin de fleurs violettes dont l'odeur rappelait celle de son oreiller de plumes. L'odeur? Il n'aurait rien dû sentir puisqu'il avait les petites boules de tissu dans son nez. Il y porta la main et s'aperçut qu'elles n'y étaient plus! Elles avaient dû tomber sans qu'il s'en aperçoive... Il se dit qu'il fallait vite en préparer deux autres mais c'était trop tard, déjà il glissait dans le sommeil. Trois mulots vêtus de blouses blanches et portant des lunettes cerclées vinrent s'asseoir sur un banc à quelques centimètres de son visage. Il l'observèrent tout d'abord attentivement en plissant les yeux, puis le premier prit la parole:
            - Il lui faut un oreiller! Apportez-lui donc un oreiller!     
            - Absolument, dit le deuxième. Pour bien dormir il faut un oreiller. 
            - Non... merci ... je ... je n'ai pas besoin de ... d'o ... bredouilla   Tomek qu'une grande torpeur envahissait. Je ... je ne veux pas  dormir ... Ce ... c'est ... dangereux ... Il ne faut ... il ne faut pas ... [...]

    extrait publié avec l'autorisation de jean claude mourlevat
    http://www.jcmourlevat.com/

     


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  • Aujourd'hui nous avons commencé à lire en classe "Le guide du z... s....." de ZEP et HELENE BRULLER ...

    ça parle d'amour, et c'est bien parce que il y  en a beaucoup qui sont amoureux dans la classe !!!

    Nous avons ensuite regardé l'expo sur le site de la cité des sciences , pour la voir cliquez sur l'image ci-dessous:
    guide.jpg








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    Résumé du chapitre 6: Les ours.

    Marie et Tomek mettent des bouts de tissu sur les pattes de Cadichon et sur les roues de la carriole pour ne pas se faire repérer par les ours féroces qui vivent dans la forêt ... Ces ours sont idiots, aveugles et ils n'ont pas d'odorat mais ils ont une bonne ouïe et ils dévorent tous ceux qui passent ... Tomek ne fait pas de bruit quand Cadichon s'arrête parcequ'il a vu un ours assis devant lui .Il essaie de ne pas s'endormir et il y arrive .Il sent quelque chose dans son cou , c'est une pièce mais il ne sait pas à qui elle est ... au bout d'un moment les ours (il y en avait un autre immense derrière la carriole) s'en vont dans les bois et ils peuvent continuer leur chemin en chantant .

    Alexandre, Aurore,Ella, Virginie, Xavier 

     

    [...] - Eh bien voilà, reprit Marie, comme je te l'ai déjà dit, cette forêt est infestée d'ours. Leur territoire commence seulement ici, voilà pourquoi nous n'en avons pas encore vu. C'est une race d'ours très dégénérée car ils sont les seuls êtres vivants dans cette forêt et, comme tu le sais sans doute, cela rend idiot de rester toujours entre soi. De plus, à force de vivre dans l'obscurité, ils sont devenus complètement aveugles. Leur odorat non plus ne vaut pas grand-chose, ils ne feraient pas la différence entre un poulet rôti et une fraise des bois. Le seul sens qui fonctionne bien chez eux, c'est l'ouïe. Ils ont une bonne oreille et passent leur temps à guetter le moindre bruit. Car ils en ont plus qu'assez de manger des champignons sans goût et de la mousse pourrie. Pour eux, bruit égale viande, tu comprends? Eux-mêmes sont très silencieux malgré leur corpulence, ils se déplacent sans qu'on les entende et brusquement ils surgissent devant vous. Pour eux nous sommes de la viande, Tomek, ne l'oublie jamais pendant les deux ou trois heures qui viennent. Ne parle plus. Ne bouge plus. Ne respire pas bruyamment. Et surtout, pour l'amour de Dieu, n'éternue pas! Cette forêt regorge sans doute de braves gens morts dévorés par les ours parce qu'ils ont éternué ou simplement parce qu'ils se sont raclé la gorge. [...]

    extrait publié avec l'autorisation de jean claude mourlevat
    http://www.jcmourlevat.com/







     

     


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