• Cet après-midi nous avons lu en classe des poèmes que Bernard Friot nous avait envoyés encore inédits  l'an passé avant sa visite et nous en avons choisi un pour la semaine du goût ... Le voici illustré par nos soins avec Tux Paint ...



    J'ai fait une dînette
    trois cacahouètes
    deux rondelles de courgettes
    une cuillère de coquillettes
    et trois miette de gaufrettes
    quelle fête mes amis quelle fête


    Tu as fait
    un bon dîner
    carottes râpées
    une cuisse de poulet
    un peu de purée
    et trois boules de sorbet
    pas mal pas mal mais la note était un peu salée


      Il a fait un vrai gueuleton
    trois saucissons
    un énorme chapon
    du boeuf mironton
    du fois gras du saumon
    une bûche aux marrons
    et il est mort d'indigestion



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  • S'il te plaît Papy, raconte moi des histoires de ton école !

    ( Chapitre 6: Les punitions )

    [...] Ma langue dans un coin des lèvres et le porte-plume dans la main droite, j'étais très attentif à mon travail. Dans un mois, ce seront les grandes vacances. Mon année scolaire a été bénéfique. Fier de mes capacités en lecture et écriture, je prenais de plus en plus d'assurance et je craignais de moins en moins madame Vertois. Puisque j'étais rapide, aussitôt mes phrases écrites, je me retournais pour voir Nathalie et je restais longtemps en admiration devant elle. Quand elle avait fini son travail, elle relevait la tête et me souriait. Un jour j'ai osé lui parler et j'ai demandé:

    • T'as réussi ?

      Son visage a pâli. Je me suis demandé quelle erreur j'avais commise. J'ai ouvert la bouche pour m'expliquer lorsque j'ai senti une affreuse douleur aux cheveux près de mon oreille gauche. J'ai compris à mes dépens qu'il était dangereux de désobéir à la maîtresse. Elle pinçait et soulevait mes petits cheveux. Sur ma tempe, la peau se tendait et me faisait souffrir. J'ai serré les dents et me suis levé. Madame Vertois a grondé:

    • On ne discute pas en classe

    • J'ai rien fait.

    • On se rebelle ? Ce soir, tu resteras en retenue.

    [...]

    Extrait publié avec l'autorisation de l'auteur,  Dominique Mausservey.
    © Les Editions du Sékoya - 2008


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  •     S'il te plaît Papy, raconte moi des histoires de ton école !
       ( Chapitre 5: Porte-plume, encre et buvard )

      [...] Après la leçon de morale et la lecture chacun pour soi les CP apprenaient à écrire.
     - Dans votre livre de lecture, prenez la page du "P" et inscrivez sur la page du jour les trois premières lignes ! La première au crayon de papier et les deux suivantes à l'encre.
     Je prenais mon plumier, un petit coffret en bois avec une ouverture coulissante, et vidais son contenu : une règle graduée, un crayon de papier, une gomme, un taille-crayons, un crayon d'ardoise, et enfin un porte-plume composé d'un manche en bois et, à son extrémité la plus large, d'une pointe en acier fendue au bout. Plus tard, un compas et un rapporteur viendront compléter l'attirail de l'élève modèle.
    Penché sur mon travail, j'éprouvais peu de difficultés pour écrire avec le crayon de papier. Par contre, je connaissais bien des problèmes avec le porte-plume. Après avoir trempé la plume dans l'encrier, si je ne l'égouttais pas assez contre le rebord, je faisais ensuite de grosses taches d'encre sur la page. Avec un buvard, je tentais d'absorber l'encre et de réduire la bavure. Je n'y parvenais jamais complètement. Quand madame Vertois constatait le dégâts , elle grondait :
    Dominique ! Ne sois pas si pressé !
    Obéissant, j'allais moins vite mais le résultat devenait catastrophique. Si je posais trop longtemps ma plume à la même place, le papier s'imprégnait d'encre et cela provoquait un trou dans la feuille .   [...]  

    Extrait publié avec l'autorisation de l'auteur,  Dominique Mausservey.
    © Les Editions du Sékoya - 2008


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  • S'il te plaît Papy, raconte moi des histoires de ton école !
      ( Chapitre 4 : Un long trajet )

      [...] Luc était toujours en retard mais il prenait tout de même le 
     temps de se coiffer avec soin. Il mouillait sa mèche puis, à l'aide d'un  peigne, la plaquait délicatement contre son front. Lorsqu'il n'était pas   satisfait du résultat, il recommençait. Après de fréquents regards sur la pendule, sa maman s'impatientait:
    Dépêchez-vous, il vous reste un quart d'heure pour rejoindre l'école.
    Nous sortions en catastrophe et quittions Tigney. Cinq cents mètres séparaient notre hameau de la commune de Champard. Sur la route départementale nous courions le long de l'accotement. Il était rare que nous rencontrions des voitures et encore moins des camions ou des autocars. Notre arrivée précipitée dans la cour de récréation devenait habituelle. Tandis que mes sœurs et le frère de Luc nous faisaient des reproches, les autres élèves pouffaient. Innocents, nous nous approchions de la maîtresse et disions en chœur:  
    - Bonjour madame !
    Elle répondait à notre salut. Ensuite, elle frappait dans ses mains et les écoliers se rangeaient pour entrer dans la classe .

    A la fin des cours, les élèves de Tigney et de Verdans prenaient la direction opposée à ceux qui habitaient Champard. Cette marche me convenait car Nathalie nous accompagnait . Parvenu à l'entrée de Tigney, je lui souriais et la laissais continuer jusqu'à Verdans. [...]  

    Extrait publié avec l'autorisation de l'auteur,  Dominique Mausservey.
    © Les Editions du Sékoya - 2008


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  • S'il te plaît Papy, raconte moi des histoires de ton école !

    ( Chapitre 2 : Ma première rentrée scolaire ) 

    [...] - Dominique ! Coucou ! Travaille bien à l'école! A la fenêtre du premier étage de notre maison, mémère Célina me saluait. Derrière elle, pépère Célestin agitait un bras. Je leur ai répondu d'un geste du poignet et j'ai suivi pas à pas Geneviève. Nous avons quitté Tigney, dépassé un cimetière et sommes arrivés à l'entrée de Champard. Je redoutais ma confrontation avec la maîtresse, madame Vertois que j'avais rencontrée avec mes parents en juin précédent et qui m'avait impressionné. Elle parlait fort, était grande et paraissait vieille. J'entendais les cris des écoliers. A ce moment précis, j'aurais voulu faire demi-tour et me réfugier auprès de mes grands-parents. Trop tard ! Une main sur la grille du portail, madame Vertois nous avait vus et nous attendait. Afin de donner une bonne impression dès le premier jour, alors que nous parvenions à la cour de récréation j'ai dit :

        - Bonjour !

           -  Il faut dire " Bonjour madame". Bonjour Dominique !

    Ça commençait bien mal. J'ai laissé maman discuter avec l'institutrice et j'ai regardé autour de moi . Un grand bâtiment comprenait un logement, une salle de classe et la mairie de la commune. Une cour gravillonnée le bordait sur deux côtés et un préau délimitait l'espace de jeux. Des jeunes gens, portant tous une blouse, se retrouvaient et parlaient . J'ai reconnu Luc et me suis dirigé vers lui . [...]

     

    Extrait publié avec l'autorisation de l'auteur,  Dominique Mausservey.
    ©
    Les Editions du Sékoya - 2008



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