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    (5 mars 1994: arrêt sur image)

    [...]

    BAOUM !!!

    Je ne sais pas ce qui se passe, je ressens tout à coup une détonation, un choc d'une puissance inouÏe... Comme si un bruit assourdissant me traversait le corps, le bruit d'un transformateur énorme. Muriel ne reconnaît plus son mari. Mon corps est celui d'un pantin. Mon coeur a dû s'arrêter. Je suis mort.

    [...]

    C'est banal, une seconde dans une vie; d'une si grande banalité que l'on se dit souvent : "Tout peut basculer en une seconde." Il y a des milliards de secondes que l'on ne perçoit pas, et puis soudain, il y en a une qui pèse une tonne et qui va, à elle seule, générer un bouleversement auquel rien ne vous avait préparé. C'est magique, oui, magique, c'est la magie de la vie ! La mort en fait partie.

    J'ai souvent entendu dire qu'il aurait mieux valu que j'y reste, qu'il n'est pas "humain" de vivre comme ça. Vous allez voir un peu si ce n'est pas humain, vous allez voir à quel point on va puiser, dans ces cas-là, dans ce qu'il y a de plus profondément humain en soi, des forces insoupçonnées, des sensations nouvelles !...
    [...]


    Extrait du livre de Philippe Croizon:  "J'ai décidé de vivre"
    Jean Claude Gawsewitch Editeur
    Publié avec l'autorisation de l'auteur



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  • Nous avons écouté et lu en classe aujourd'hui "Les moitiés..." un conte d'Haïti dit par Mimi Barthélémy ...

    RÉSUMÉ: Après avoir créé la terre et les océans, Papabondieu, crée l'humanité. Il prend de l'argile, modèle une tête et un ventre, quatre bras, quatre jambes et deux sexes. L'humanité fraichement créée se met à rouler à grand fracas, mais la vitesse avec laquelle la créature androgyne se reproduit le laisse pantois.

    Illustration Marie-Denise Douyon
    (c) deci-dela/tralalere
    www.conte-moi.net

    Pour écouter le conte, cliquez sur l'illustration ci-dessus...

    Lucas et Aurélie  ont modelé la créature humaine comme Papabondieu:
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    J'ai décidé de vivre

    (Chapitre 1: Tout pour être heureux ! )

    [...] Le 5 mars 1994, jour du déménagement, à cinq heures trente du matin, je débauche. A treize heures, Muriel me réveille. A quatorze heures quinze, tout le monde est à son poste. Je recommande à Muriel, enceinte de sept mois, de se ménager.

    Il nous faudra plusieurs tours avec le vieux camion de mon père. Au premier, je m'arrête chez mes grands-parents pour leur emprunter un échelle. Petite pause café. Tout le monde est joyeux, l'ambiance est au beau fixe, les éclats de rire fusent.

    Avant le deuxième voyage, je me prépare à démonter l'antenne de télévision. Pas question de la laisser aux nouveaux occupants. Et ce foutu installateur qui a refusé d'assurer le travail lui-même ! N'ayant pas d'échelle de toit, je me vois dans l'obligation de passer par le pignon de la maison, qui donne sur l'unique route du village.

    Je dispose des triangles de signalisation de chaque côté de la rue, déploie l'échelle pratiquement au maximum de sa capacité. Me voici perché à environ dix mètres du sol. Par mesure de sécurité, je m'attache une sangle autour de la taille et je la fixe à la cheminée.

    Les grandes manoeuvres peuvent commencer . [...]


    Extrait du livre de Philippe Croizon:  "J'ai décidé de vivre"
    Jean Claude Gawsewitch Editeur
    Publié avec l'autorisation de l'auteur


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  • Nous avons écouté et lu en classe aujourd'hui ce conte du Sénégal ... Pour l'écouter à votre tour, cliquez sur l'illustration pour accéder directement au site "conte moi la francophonie"  ...


    RÉSUMÉ:
    Une femme enceinte, ayant besoin d’aide pour mettre une charge sur sa tête, promet de donner le fils qu’elle porte au lion, si celui-ci lui rend service. Le lion, attend que l’enfant soit grand pour le manger…

    Illustration  Malang Sene
    (c) deci-dela/tralalere
    www.conte-moi.net





































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    Chapitre 2 : Grand-père Icham

     





    Résumé du chapitre :  Tomek questionne les gens du village à propos de la jeune fille, mais il n'a pas de réponse ... alors il va voir son vieil ami Icham qui est écrivain public ... Icham lui parle de la rivière Qjar, la rivière à l'envers, qui prend sa source dans l'océan et remonte jusqu'en haut de la montagne Sacrée. Son eau est magique, elle empêche de mourir, mais personne n'a jamais pu en ramener ...

    Alexandre, Aurore, Ella, Virginie, Xavier

     

    [...] Le vieil Icham, sans doute déçu, grommela quelques mots incompréhensibles, puis se décida à poursuivre.
        - Quoi qu'il en soit, la rivière finit par arriver au pied d'une montagne qui s'appelle la Montagne Sacrée.
        - La Montagne Sacrée? fit Tomek que ce nom-là impressionnait.
        - Oui. Ceux qui ont approché cette montagne disent qu'on n'a jamais
    vu quelque chose d'aussi imposant. Ses sommets dépassent les nuages. Mais figure-toi que notre petite rivière ne se laisse pas démonter comme cela. Elle l'escalade tout simplement. Et plus elle monte, plus elle se retrécit. Elle redevient torrent. Puis simple ruisseau. Tout en coulant à l'envers , bien sûr, ne l'oublie jamais. Et quand elle arrive tout en haut, elle n'est plus qu'un mince filet d'eau pas plus gros que mon pouce. Et là, elle s'immobilise enfin et cela forme dans le creux d'une pierre un minuscule bassin de la taille d'un demi-lavabo. Et cette eau est d'une pureté incroyable. Et elle est magique, Tomek ...
         - Magique? Reprit le garçon.
        - Oui. Elle empêche de mourir...
    [...]

    extrait publié avec l'autorisation de jean claude mourlevat
    http://www.jcmourlevat.com/



     

     


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